Ils défilent ces êtres difformes.
Les bras désarticulés se figent
Dans un immobilisme sans normes
Les branches squelettiques s'affligent.
Ames condamnées au spleen automnal
Envoient valser les guenilles au bal.
Ils défilent mornes troncs brunâtres,
Enracinés dans un souffle de plomb.
Masse ténébreuse fond dans l'âtre
De nos regards évidés de bas-fonds.
Ils défilent misérables meurtris,
Décimés de la tête à la ville.
Vilebrequin, ton assassin insoumis
Se glisse sous l'écorce fragile.
Roxanne Du Lac
Laetitia Marie-Legros (2013)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire